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SB: Salut Loulou, pourrais-tu te présenter pour les lecteurs qui ne te connaîtraient pas encore?


Loulou: Bonjour à vous, chers lecteurs de So Burlesque, le plus burlesque des blogs francais, je suis Loulou Champagne, effeuilleuse burlesque, et créatrice des Beauties of Burlesque.

 

SB: Pourrais-tu nous parler de ton parcours pré-Burlesque? Je crois savoir que tu es traductrice...

 

Loulou: Parcours pré-burlesque, parcours pré burlesque….Le burlesque est une passion qui prend de plus en plus de place dans ma vie, mais ce n’est pas mon métier. Je suis, en effet, interprète de conférence. Je traduis donc simultanément les discours dans mes différentes langues de travail. J’ai fait deux ans de classes préparatoires littéraires (hypokhâgne et khâgne), puis un cursus complet de langues étrangères.

 

 

SB: Comment es-tu venue au Burlesque et qu'est ce qui t'as attiré dans cette discipline ?
 

 Loulou: Très curieusement, j’ai découvert le burlesque à l’autre bout du monde, en Asie du Sud-est. J’ai découvert un statut de la femme et un rapport au corps complètement différents. A mon retour en France, poussée par la sédentarisation et par un désir d’aventures, je me suis lancée le défi de prendre des cours de burlesque.

Très vite, je me suis prise au jeu, fascinée par la transformation, la sublimation d’une femme ordinaire par la créativité et le dépassement de soi. J’ai été aussi aveuglée par mon entrée fracassante dans le monde des paillettes et des Swarowski, bien loin de la sobriété protocolaire de mon métier.

Ensuite, j'ai attrapé le virus de la scène et je suis contente de porter l’étendard d’un « tease » à la beauté non consensuelle et non conventionnelle. L’effeuilleuse burlesque ou une femme dans toute sa splendeur.

 

 

SB: Pourquoi avoir choisi Loulou Champagne comme nom de scène?


Loulou: Loulou Champagne est un nom un peu antithétique. Loulou évoque des mots chuchotés à la hâte, des baisers, un parfum d'interdit, un côté résolument voyou et coquin.  Champagne, c'est l'excellence, l'exigence, la rigueur, l’esthétisme. Bref, un nom qui pétille, un nom de douce friponne.

 

 

SB: Peux-tu nous donner ta définition du Burlesque ?
 

Loulou: Le burlesque est l'art subtil de l'effeuillage, caractérisé par le « tease » ou les étapes savamment orchestrées pour dévoiler plus ou moins son corps. La périlleuse mais ô combien exaltante traversée d’un funambule à la frontière du socialement acceptable et de la vulgarité. Un véritable exercice de style.

 

 

SB: Tu sembles très attirée par le Burlesque classique, à savoir très glamour, et sensuel avec une petite touche coquine. Quelles sont tes inspirations pour créer tes numéros ?


Loulou: Le côté «coquin» est ma marque de fabrique, je le porte dans mon nom et je le matérialise avec mon tout nouvellement trouvé gimmick (à voir en show!). C’est une touche d’autodérision, un clin d’œil dans des tableaux très sensuels et langoureux, le signe d’une complicité avec le public.

Je m’inspire beaucoup des oubliées de l’histoire, les Harlem shakers et les effeuilleuses sud américaine qui avaient une vraie place dans les années 40 à 60 : Maria Antonieta Pons, Joyce Bryant, Jean Idelle, Ninón Sevilla, Vida de Soir, China Doll et Lotti the Body. J’ai une petite fascination pour Amalia Aguilar et je compte lui rendre hommage dans mon prochain numéro qui sera très caliente.

La danse, sous toutes ses formes, aussi bien les ballets du répertoire classique, contemporain que le flamenco ou encore le lock, m'inspire pour tous mes numéros. A vrai dire, je me définirais plus comme une "danseuse burlesque".


 

SB: Quelles sont tes artistes Burlesque préférées?
 

Loulou: Sans hésitation, Ginger Valentine, qui porte un burlesque chaleureux et sensuel. Je m’incline devant Vicky Butterfly, Anna fur Laxis, Lada Redstar, Suri Sumatra, Perle Noire…et un homme, Jett Adore. Sur la scène parisienne, Sucre d’Orge, Louise Berlingot et son toy-soldier...
 

 

SB: Comment t'es venue l'idée de créer tes propres soirées? 
 

Loulou: Je ne sais pas si nous pouvons parler d’idée, c’est surtout que je n’avais pas le choix. Aujourd’hui, il y a plus de possibilités, de belles initiatives, notamment des scènes ouvertes non payantes. Mais à l’époque, nous avions une marge de manœuvre quasi égale à zéro pour monter sur scène. C’était le règne du copinage et de l’oligarchie, les scènes étaient verrouillées.

Or, estampillées «Gentry de Paris» (une vraie tare pour certaines), il était difficile de se tourner vers d’autres performeurs sans se faire rembarrer. C’est comme ca que j’ai décidé de prendre le taureau par les cornes, de démarcher et de produire les shows « Arsenic Tease ».

Ensuite, j’ai eu envie de véhiculer cet esprit bon enfant, de casser les alliances habituelles avec «Beauties of Burlesque» où j’ai tenté de réunir valeurs montantes du burlesque et effeuilleuses plus connues pour une soirée sous le signe du glamour et de l’humour! Des soirées sooo burlesque!

 

SB:  Tu t'es produite au Paris Burlesque Festival, cette année, et tu as reçu le titre de 'Meilleur Espoir du Burlesque', titre spécial du Jury. J'imagine que cela t'as motivé a continuer et a persévérer dans cette voie.
.

Loulou: J’ai été très honorée de recevoir ce titre: cela représente un vrai déclic, un tournant dans ma manière de travailler, un vrai désir de continuer dans le burlesque et de progresser encore et encore.


 

SB: Quels sont tes pires et meilleurs souvenirs?

 

Loulou: Les meilleurs souvenirs sont sans aucun doute ceux des vraies amitiés tissées au détour de la pose des faux cils et du maquillage de corps. Il y a également la scène, avec le bonheur de danser et de partager.

Les pires…les salles, un vrai cauchemar à gérer mais c’est le jeu. Mais surtout, la mésentente ambiante. Le burlesque se revendique être un milieu ouvert mais les coups bas et les lâchages de dernière minute pleuvent. Entre dénonciation de comptes facebook, sombres affaires de numéros ou de musiques, comportements de rapace, c’est à croire que la sottise se fait effeuilleuse burlesque. Heureusement, cela ne prévaut que chez une triste minorité.
 

 

SB: Quels seraient tes conseils pour quelqu'un qui souhaiterait se lancer dans le Burlesque ou dans l'organisation de soirées Burlesque ?

 

Loulou: Pour le burlesque, je dirais : lire et se documenter, bien se renseigner sur ce qui se fait, aller aux soirées…et suivre des cours. Pour l’organisation de soirées, y aller au culot ! Oser, se lancer et persévérer.


 

SB: Il y a quelques jours, Brian Scott Bagley t'a téléphoné pour assurer au pied levé le prologue de sa comédie musicale Burlesque, Burlesque Star... Peux-tu nous raconter cette expérience?!

 

Loulou: Une journée complètement folle, où un simple coup de fil bouleverse tout. Une grosse pression, beaucoup d’hésitations et sur les conseils avisés de la meilleure stage kitten au monde Mimi Clumsy, j’ai accepté. Je me suis retrouvée dans les coulisses d’une production burlesque, partageant les loges avec de supers performeuses, prête à danser mon « Blues in the Night » sur une belle scène ! Une superbe expérience 


 

SB: Voilà, c'est fini... Merci Loulou pour ton temps et pour cette interview... Aimerais-tu ajouter quelques choses? 
 

Loulou: Merci à toi pour cette interview : je suis très touchée que tu aies pensé à moi. Merci à tous ceux qui suivent nos aventures burlesques et merci aux lecteurs. 
 

Et j’ai une question pour toi:

à quand sur scène, Monsieur le Marquis ?

 

 

 

Marquis de Tiarell,

Janvier 2012

  

Loulou Champagne

France

SB: Hello Loulou vcould you please introduce yourself to the readers who might still don't know you?

 

Loulou: Hello to everyone, readers of SoBurlesque, the Most Burlesque blog in France, I'm Loulou Champagne, Burlesque peeler, and creator of the Beauties of Burlesque.

 

 

SB:What did you do before Burlesque? I've been told you were translator...

 

Loulou: Before Burlesque... My passion for Burlesque is taking more and more place in my life, but it's not my job! I am a conference interpreter. So I'm translating simultaneously speeches in differents languages. I did Two years in a litterary intensive foundation degree (Hypokhâgne & Khâgne); then a full course in foreign languages

 

SB: How did you discovered Burlesque and what did you love about it?

 

Loulou: What is Strange is that i discovered Burlesque on the other side of the planet in South-East Asia! I discovered a woman status, and a completly different relation to the body. When I came back in France, I was to settled and I needed adventures, so I decided to defy myself to take burlesque classes.

I quickly loved it, I was fascinated by the transformation, the sublimation of a girl-next-door thanks to creativity and the surpassing of oneself. I was also blinded by the way I've had to make a sensational entrance in the world of glitters, and swarovski, far from the formal sobriety of my job.

Then I got hooked by the stage, and I'm proud to bring the flag of a "Tease" which beauty is unconsensual and unconventional. The Burlesque Peeler or the woman in all its spendor.

 

 

SB: Why did you Chose Loulou Champagne as you moniker?

 

Loulou: Loulou Champagne is a bit antithetic. Loulou evokes  quickly whispered world, kisses, the smell of prohibition, definitly cheeky. Champagne is excellence, exigence, rigour, and aestheticism . In Short, it's a sparkling name, the name of a soft rascal.

 

 

SB: What is you definition of Burlesque?

 

Loulou: Burlesque is the subtle art of Striptease, characterised by the "Tease" or the skillfuly orchestrated steps to more or less unveil one's body. The perilous but Ô so exhalting path of a  funambulist on the border of what it acceptable and vulgarity. A true exercise in style...

 

 

SB: You seem to be more interested in Classic Burlesque, with a touch of glamour, sensuality, and naughtyness... What are your main sources of inspiration?

 

Loulou: The "naughtyness" is what I'm known for, It's in my name and it comes to life through my newly find gimmick (come see it live!). It's a touch of self-mockery, a little wink in sensual and languid choregraphy, the sign of complicity with the audience.

The ones who were forgotten by History are the one who inspires me: The Harlem Shakers and the South-American stripper of the 40's to the 60's when they ad a real place in the business. Maria Antonieta Pons, Joyce Bryant, Jean Idelle, Ninon Sevilla, Vida de Soire, China Doll, and Lotty the Body. I'm a bit fascinated by Amalia Aguilar and I hope I can pay her a Tribute in my next act, which will be muy caliente!

Dance in general and under its every form, Classic Ballet as well as contemporary,, flamenco or the Lock inspires my every act. To say the truth i'd define myself more as a "Burlesque Dancer" than a Burlesque Performer!


 

SB: Who are your favorite performers?!

 

Loulou: With no hesitation Ginger Valentine, whose Burlesque is warm and sensual. I bow down before Vicky Butterfly, Anna Fur Laxis, Lada Redstar, Suri Sumatra, Perle Noire, and a man... Jett Adore! On the Parisian Burlesque Scene, I just love Sucre d'Orge, Louise Berlingot and her Toy-Soldier...

 

 

SB: How did you get the idea to create your own events?

 

Loulou: I don't really know if we can talk about "an idea", I just got no other choice. Now there are more possibilities, beautiful initiatives such as free open stages. But at the time, there was almost nothing to go up on stage. It was all about mateyness, and oligarchy, the stages were locked up.

And as I was classified "Gentry de Paris" (a real defect for some people), it was quite difficult to ask other prformers without having to face rejection. This is why I decided to create my own troup and my own shows.

After that I really wanted to convey this friendly spirit, breaking the usual coalitions with the "Beauties of Burlesque" in which I tried to mix burlesque newcomers, and and established performers in one event, under the sign of glamour and humour. Events which are Sooo Burlesque!!!

 

 

SB: You were named "Most Promising Burlesque performer" at the Paris Burlesque festival! I guess it motivated you to persevere in this path.

 

Loulou: I really was honored to get this recognation: it represented a real turn in the way I was working, a real desire to go on and to improve more and more...

 

 

SB: What are your best and worst memories so far?

 

Loulou:  My best memories without the shadow of a doubts, are the real friendships created between putting fake eye-lashes and body make up...  And of course the stage, with the pleasure of dancing and sharing.

The worst... The venues, a real nightmare to handle, but that's part of the game.But Above all, the prevailing discord. The Burlesque world claims to be open-minded, but there's so many low blow, & last minute cancellation are common... and there's also facebook account denunciation, murky story of music and acts, rapacious behaviour, it's as if the Stupidity decided to become a Burlesque performer. But fortunatly it's a small minority...

 

 

SB: what would be your advices for someone who'd like to go into Burlesque or the organisation of an event?!

 

Loulou: Concerning Burlesque I would advise them to read and look for information, looking for what is currently done, go to events... and taking classes. For the organisation of shows, Be audacious! Dare it, go for it, persevere.

 

 

SB: A few days ago Brian Scott Bagley called you to perform during the prologue of his burlesque musical... Burlesque Star... Tell us a few word about it! 

 

Loulou: A completly crazy day, when a simple phone call turns everything upside down. A huge pression, a lot of hesitation and wise advices from the best stage kitten in the world Mimi Clumsy, and I accepted! I was in the middle of the backstage of a Burlesque production, sharing the dressing room with incredible performer, ready to danse my "Blues in the Night" act on a beautiful stage. An Incredible experience.

 

 

SB: This is it! Thank you Loulou for your time and for this interview... Would you like to add something?

 

Loulou: Thank you for this interview... I'm really touched that you thought about me. Thank you to everyone following our adventures, and thank you to the readers!  

 

And I have a Question for you:

When will you get on Stage, Mister Marquis?!

 

 

 

 

 

Marquis de Tiarell,

Janvier 2012

ave to   

by Jb Barsamian

by K. Limmany

by Lorea Marchand

by Gilles Ramnant

by K. Limmany

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